L'éloquence... mais pourquoi faire ?

Il faut les voir ces avocaillons de la Conférence du stage. Ils ont tout de l'acteur raté qui s'est fait une religion de bien articuler. Leur travail consiste à déclamer un texte devant quelques dizaines de personnes pour montrer qu'ils savent citer des auteurs qu'ils n'ont même pas lu, ou bien mal. Leur jeu est besogneux et ils n'ont d'autre passion qu'eux-mêmes.

La Conférence est l'antre de l'entre-soi, une orgie masturbatoire d'hommes en robes noires qui empruntent tout du curé, sauf l'érudition. Leur exercice confinent souvent au stand-up, l'humour en moins. Et à défaut d'avoir le fond, ces médiocres concentrent toutes leurs forces sur la forme. Mais cela n'impressionne personne... si ce n'est le simplet. C'est pourquoi, de manière bien prévisible, les écoles de commerces organisent les concours d'éloquence les plus courus. Mais qu'il y a-t-il de plus improductif et de dispensable que l'activité d'achat pour revendre ? À quel moment s'est-on dit qu'il valait mieux séparer l'éloquence (la forme) de la dialectique (le fond) et bafouer la mémoire du grand Cicéron ? 
En fait, on confond complètement l'éloquence et le bagou pour servir les intérêts de la caste commerçante...


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