Frappé par la foudre

Mon ciel clair-obscur, 

Si calme et si froid, 

Las de mes fêlures, 

Resta longtemps coi.


Mais d'une cymbale,

J'implorai un signe, 

Qu'ennui déplorable, 

Soit une vie insigne.


Puis l'astre amical, 

Oyant ma complainte,

M'offrît muse affable.


Haute comme la jacinthe,

Joyeuse comme Ishtar,

Dont les yeux brillants,

Eurent mes heurs fuyards.


Près de ses pommettes,

Tout pleines d'étoiles,

Son doux regard d’ange,

Vit le plain boréal.

Puis le ciel me fit louange, 

D’ouvrir l'éclair magistral.


De sa main saisissant la mienne, 

Et d'un baiser avec ses lèvres ambrées,

Elle m'amena dans l'Éden,

Et illumina ma passion enténébrée.


Envouté par son sourire affectueux, 

Ma poitrine vint joindre son sein ;

Et mon coeur jadis maussade et taiseux,

Osa répondre au sien.







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