Sus aux nouveaux riches ! Contre la décadence des abrutis aux goûts incertains
Impie celui qui comble du vide avec du vide ! Le nouveau riche veut briller par la matière, faute de le pouvoir par son esprit.
Collections de produits de luxe, de sacs, de bijoux, de montres… ; et étalage de ses voyages sont ses deux vices. Il aime les montres, mais il n’est pas passionné. Il aime voyager, mais il ne va jamais très loin. L’Espagne qu’il chérit tant est à son image : de mauvais goût, au rabais et facile. Autre preuve que son goût n’est pas très développé : il n’est pas choqué par les nuques longues, et les pantalons Delaveine qu’on n’oserait pas même porter au chantier. Ou bien il part à Dubaï, cité artificielle ; et quand il revient en France, c’est pour boursicoter, ne sachant pas faire un usage noble de ses deniers. Pourquoi n’investit-il pas dans la pierre et dans la charité ? Parce qu’il n’a aucune notion de l’éternité. Pourquoi ne va-t-il pas à la rencontre des cités antiques ? Parce qu’il n’a aucune conscience de son humanité. Il vénère l’argent, et se pense vénérable quand il en a. La fortune est son dieu, et il se pense dieu quand il est fortuné. Ne lui parlez pas de désintéressement, du piège de la possession, du désir sans fin des choses qui ont une fin… Il ne regardera pas les étoiles, la justice ou la postérité, mais il se contentera toujours de ses pauvres deniers.
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