Le sens de la vie
Un coup de rein, un coup de dés et la giclée vient d'un râle pathétique. De fluide à fluide, la vie frétille dans un monde discret. Le miracle sortit d'une viande moche, allant d'avant en arrière, d’arrière en avant, comme hésitant, comme se satisfaisant, comme plaisant... ce trou, bourré de nerfs. C'est bien connu. Cet acte est aimable pour l'un, tandis que l’autre s'épuise dans un vain espoir d'immortalité. Puis l’oeuf se crée. Le jaune et le blanc. Le poussin se forme, mais celui-ci aura dix doigts. Pousse la tête, poussent les jambes ; voilà une vie qui embrasse tous les points cardinaux. Sa demeure est pour lui ; et sûrement pour bien d'autres. Il incommode parfois sa convive. Mais elle reste magnifique d'aimer cette petite boule de merveille, qui déjà rêve de balançoire, de berceuse, de jeux, de rencontres et d'amour, parfois vache. Son heureuse logeuse est de la vie une amoureuse, et elle exècre les passions déconsidérées de son époque pour le génital. Alors elle convia en son sein une fureur convexe, mais son plaisir ne fut point qu’électrique. D’une seule exaltation elle reçut autre chose de plus désirable. Elle aime. Elle voulut créer. Lui, est entré comme il est sorti, et il est sorti après avoir donné. Sa peine n'était point vaine, et le petit Être sortira et contrairement à son aïeul, douloureusement et vers l'avant.
Ils seront trois.
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