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Affichage des articles du septembre, 2023

BAC Nord, film réaliste ou invention maladroite ?

Simple,  efficace, mais sans audace Expédions d’emblée mon avis pseudo-cinéphilique :  BAC nord est plutôt bien réalisé. Une mise en scène peu audacieuse, mais efficace. Pas de grandes plongées dans les contrées de la psyché, négligeant ainsi d’explorer suffisamment le thème de l’amitié, de la camaraderie, de la trahison et du sens du devoir. Mais tout ceci sera mis au  compte d'un mauvais montage. « Eh le roux pioche bien dans la caisse lui ! » C’est un film sur une tranche de vie, celle de trois policiers de la Brigade anti-criminalité des quartiers Nord de Marseille. Ces trois flics sont désabusés et se sentent globalement impuissants. Ils s'ennuient « ferme » (ce qui augurera d’un avenir proche), et ils voudraient se faire des « gros », démanteler d'importants réseaux. Ils sont aussi et sans cesse en proie aux dilemmes moraux : puis-je payer mes indic' sans finir par les trahir ? Puis-je poursuivre un dealer jusqu’au fin-fond de la cité-jungle sans me faire rafaler

Calme

Comme entouré d’une membrane, je suis imperméable à la joie et à la peine. Me sentant comme dans les dernières heures du jour où j’ai expiré pour la première fois, plus rien ne me torture, ou ne m’inquiète. Est-ce là embrasser la maîtrise ? J’ai un plan pour tout et pour tout surmonter, ainsi qu’une explication pour chaque chose et pour chaque difficulté. Mon coeur ne bat plus en excès, et plus rien ne semble mériter ma peine. Je suis en mission. L’instrument de bien des causes. Les gens aux émotions irritantes et contagieuses restent à distance. Je m’intéresse à l’autre sans m’y intéresser, n’ayant qu’une acceptation intellectuelle de leurs tourments, et faisant échec à leur dessein de déverser sur moi leur mal-être ou de faire peser sur moi une part de leur fardeau. Le livre est mon refuge. L’ancestral est infiniment plus intéressant que le contemporain, et les mondes qu’il dépeint sont bien plus agréables que celui-ci, qu’il s’agisse de de l’enfer ou de champs de batailles.  De cour

Contra Antalya

Ton horizon d'un bleu profond, turquoise et azur, offre un aspect trop virginal que ceignent de phalliques sommets. Un peu plus célébrée qu’une prostituée perse, tant de voyageurs sont venus pour trouver quelques plages de sables, pour finir par butter sur des chaussées de galets sur lesquels s’abattent des flots, sauvant plus loin un gazon égaré d'une plaine quelconque.  Ton air est trop pesant, trop lourd. Tu suintes la corruption avec tes tristes commerçants, achalandant leurs échoppes de produits neufs, mais déjà obsolètes, et trônant sur des collines de baskets et claquettes. Tu es la parfaite fusion entre Nice et Saint-Denis. Nice pour cette large voie mi-piétonne, mi-cyclables que l’on peut longer en mirant tes lointains massifs, à la clarté brouillée par force pollution. Et Saint-Denis pour ce sens insensé du commerce du laid et du démodé. Ton rivage rocailleux est le bien indivis de mille tenants de l'hôtellerie, sur lesquelles demeurent plus de transats et de lits