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Affichage des articles du 2023

Pourquoi Gérard Depardieu est génial et vous très médiocres

Respectez Gérard Depardieu. Avec 400 films, il a plus travaillé en deux heures de temps que l'asservi du tertiaire dans toute sa vie. Depardieu a joué Cyrano et un gros chômeur qui a paumé ses feuilles de paye ; il a incarné Christophe Colomb et Obélix, pendant que toi tu joues au jeu à gratter Cash dans l'espoir de gagner 500 euros. Quand Depardieu a débuté, le cinéma français avait 600 années de retard par rapport au cinéma américain. Depuis que Depardieu a terminé sa carrière, le cinéma français est toujours autant en retard, mais il reste et restera l'acteur français le plus connu de par le monde. Une icône, un dieu, un artiste total. Gérard mange, boit, parle aisément de ses déjections et sexualise tout ce qui bouge. C'est l'humain absolu. Depardieu est pétri de vices, et il est le produit de son époque. Une époque bien grasse et hautement jouisseuse, celle de l'esprit mai 68. Là voilà votre libération sexuelle. Sans Dieu, ni maître, Depardieu s'interdi

Le cirque du soleil aux assises

Tout de même... Sa soeur est vraiment belle. Elle est assise depuis trois jours à la même place, et elle est belle à en crever.  C'est une Zendaya en plus sympa, une oeuvre d'art à la teinte marronnée ; mais dont la superbe s'étiolera au troisième jour, car nul ne sort indemne de ce type d'évènements. Lui, il se tient assis et s'offusque quand on lui fait des reproches. Quand on l'interroge, son verbe haut trahit un quotidien intellectuel à peine plus élevé que celui d'un Golden Retriever.  En ces heures de gloire, il était le beau métisse qui faisait rêver les lycéennes de sa banlieue. Et pour deux pulsions démoniaques, il restera à jamais le plus laid des hommes. Sonne l'heure du verdict. Le jury a pris son temps, ce qui est souvent bon signe. Le président lit les réponses qui ont été posées aux 12 jurés :  - Question n° 1 : A-t-il violé en imposant une fellation sous la contrainte à Mlle Y en date du XX/XX/XXXX. Réponse : oui, à la majorité de plus de

Un mauvais roman policier

Il est 6h du matin. Le réveil sonne. Mon épouse est profondément endormie. Je me lève et contemple son paisible visage. Je ne le reverrais peut-être jamais, et elle le sait… J’arrive au commissariat à bord de ma Renault Mégane.  J’ai treize années de boutique aujourd’hui. Sur la route, je  repense souvent  aux moments de doutes et aux incidents, comme lorsque j’ai tazé un drogué à Porte de la Chapelle. Il m’avait menacé d’une  bouteille en verre. ce jour-là, j’ai vu ma vie défiler dans mes yeux. Le temps est gris et froid . Le vent d'automne bringuebale les feuilles mortes. Une journée longue et difficile s'annonce. Au poste, je croise le Major. Je le salue avec respect. Je me dirige vers mon bureau. J’aperçois alors Toto et Manu, respectivement officier des stup’ et enquêteur de la répression des fraudes. De gros bosseurs et de sacrés queutards. Je partage mon bureau avec Vanessa. On est arrivé au même moment à la brigade des moeurs. Vanessa est une chouette fille. Elle n’a ja

Ma position sur le conflit israélo-palestinien

Fut un temps, je m'étais fendu d'un billet improprement intitulé " Le conflit israélo-palestinien", absolument rien à secouer ". Par ce texte,  je prétendais arrogamment prendre de la hauteur.  J'étais jeune. Mais comment rester insensible au malheur d'autrui, au bruit des bombes, aux éclairs des armes et au pourpre de ce sang que l'on déverse dans les caveaux de l'humanité ? Aussi, voulais-je clarifier ma position : je  ne soutiens ni la politique palestinienne, ni la politique israélienne mais... les  israéliennes. Je soutiens Nathalie Portmann et  Gal Gadot,  à qui Dieu donna à l'une des yeux du plus clair des ciels d’azur ; à l’autre tout le sourire du divin qui emporte votre émoi. Je soutiens ces beaux gènes, de Bar Rafaeli à Ilana Cohen ; de la grâce Séfarade au sublime Ashkénaze. Je soutiens ces beaux noms qui suffisent à magnifier la prose : de Yaël Shelbia à Shlomit Malka, de Bar Zomer à Sun Mizrahi.  Ma situation d'occidental pri

Comment bien choisir ses clients ?

Après vous avoir brillamment aidé à bien choisir votre avocat , je vous aide à présent à bien choisir vos clients. Ces conseils s’appliquent à tout entrepreneur, qu’il soit maître ostréiculteur, thanatopracteur ou simple professionnel libéral. Sans plus de simagrées : Conseil numéro 1 : le client doit s’engager à vous payer vite et bien C’est, sur toutes les autres, la qualité la plus attendue d’un client. Il eut beau vous faire l’honneur de vous solliciter, ou même de vous flatter : vous vendez une expertise. Certes, pas la meilleure, mais si vous envisagez de vivre de votre industrie, respectez-vous. Écartez les bavards, les anxieux, les peureux ; et faites-vous payer d'avance avant d'entreprendre la moindre diligence. "Je vais vous payer, ne vous inquiétez pas". D'accord, et diriez-vous à votre boulangère : "Je prendrais une tradi sans orge et je payerais plus tard" ? Sachez identifier les crèves-la-dalle et les bonimenteurs. Conseil numéro 2 : le cli

« Mon père et moi, deux âmes sœurs »

Je n'ai pas pris la peine de me creuser le cornet pour trouver un titre original. Et c'est bien la première fois. Pire, je reprends le titre d'un article de journal. Mais d'un journal suisse. Ce titre est une citation. Une citation qui témoigne de l'admiration touchante d'une femme pour son père.  Cet article, ou plutôt, cette entrevue, mérite l'apothéose de notre attention, puisqu'il répond à ces questionnements si récurrents de notre époque :  Qu'est-ce qu'un père ? Qu'est-ce qu'un homme ? Qu'est-ce qu'un bon père ? Être modèle ? Comment ? Quelle vie se donner ? Réponse : devenir Marc Bonnant.  Tout d'abord, qui est la personne interrogée ? Il s'agit d'Arlène Bonnant,  " créatrice des bijoux Caspita, inspirés des textes sacrés des spiritualités du monde entier. Passionnée par l’art contemporain". Et Mme Bonnant " évoque l’immense respect qu’elle éprouve pour son père, l’avocat Marc Bonnant". Autre

Je vous prie de bien vouloir me dire où je puis retrouver Amélie

« Mais toi, pourquoi écris-tu donc? (...) A : Hélas! mon cher, soit dit entre nous, je n'ai pas encore trouvé jusqu'à présent d'autre moyen de me débarrasser de mes pensées. - B : Et pourquoi veux-tu en être débarrassé? - A : Pourquoi je veux? Est-ce que je veux! J'y suis forcé. - B : Assez! Assez! » (Nietzche, Gai Savoir, par. 93). Pardonnez, cher Lecteur, cette citation tronquée. Mais puisque j'en suis maintenant, depuis trois billets, à me remémorer mes années de collège, je dois en évoquer le point le plus névralgique.  Je suis plus que jamais incité à me détacher de l'actualité et des petites et grosses manipulations des petites et grosses entreprises de presse. Tandis qu'elles rabâchent, exagèrent et intimident, mes pensées, quant à elle, s'échappent et se perdent dans mon passé. Je me surprends parfois à entendre, avec une étonnante acuité, un mot prononcé avec douceur ou avec malice ;  à voir,  parfois, un décor parsemé de vert ou de gris mais, r

Y’a-t-il un Mathieu M. dans chaque classe ?

Dans la lignée du portrait de Nicolas Picard et de sa fabuleuse épopée , voici un propos sur un autre sacré loustic. L’animal était dans mon collège, et aussi un peu dans mon lycée, car  malheureusement  nous partageâmes quelques classes. Et si j’use ainsi du passé simple, c’ est bien pour marquer l’écart entre ma narration et l’insignifiance du sujet. Mathieu M. donc. En vérité, il ne s’appelle pas vraiment Mathieu. Le bougre appartient à une minorité protégée. Ainsi  dois-je le voiler du blanc drap de l’anonymat ; autrement dit, un drap d'une complexion contre laquelle le racisme n’existe pas.   Mathieu est très querelleur. Dès l’âge de 12 ans, il cherchait souvent  la confrontation physique. Il vous injuriait, prenait votre nom de famille et l’écorchait, et tentait même de savoir le nom de votre mère pour, comme il le fit parfois, l’implorer en vain, ou l’employer en des termes salaces. Mathieu a un humour très limité et circonscrit à la moquerie, bien qu’il se fisse assez pie

Nicolas Picard ; ou la formidable épopée terrestre

Je repense beaucoup à mes années de collège, époque nostalgique lors de laquelle j'essuyais la fidèle expérience de la vie en société. Au collège, j'étais entouré de crétins infinis qui, filles comme garçons, diffusaient et s’échangeaient des vidéos sexuellement explicites en classe, et perturbaient les cours par des crises entre l'autistique et le Tourette et qui n'envisageaient le rapport social qu'au gré de leurs hormones querelleuses.  Je repensais aussi tout particulièrement à un zigue qui s'appelait Nicolas Picard. Le loustic culminait à 14 de moyenne, tandis que je redoublais ma 3ème. Quelques années plus tard, l'on s'était recroisés dans la rue et aux dernières nouvelles il était apprenti-métallurgiste. Mais je savais aussi que Nicolas était un énorme détraqué sexuel qui se prêtait à tous les attouchements, sur les filles comme sur les garçons. Il n'avait que la vulgarité aux lèvres (et espérons que cela ne fut pas autre chose !). Je me disai

BAC Nord, film réaliste ou invention maladroite ?

Simple,  efficace, mais sans audace Expédions d’emblée mon avis pseudo-cinéphilique :  BAC nord est plutôt bien réalisé. Une mise en scène peu audacieuse, mais efficace. Pas de grandes plongées dans les contrées de la psyché, négligeant ainsi d’explorer suffisamment le thème de l’amitié, de la camaraderie, de la trahison et du sens du devoir. Mais tout ceci sera mis au  compte d'un mauvais montage. « Eh le roux pioche bien dans la caisse lui ! » C’est un film sur une tranche de vie, celle de trois policiers de la Brigade anti-criminalité des quartiers Nord de Marseille. Ces trois flics sont désabusés et se sentent globalement impuissants. Ils s'ennuient « ferme » (ce qui augurera d’un avenir proche), et ils voudraient se faire des « gros », démanteler d'importants réseaux. Ils sont aussi et sans cesse en proie aux dilemmes moraux : puis-je payer mes indic' sans finir par les trahir ? Puis-je poursuivre un dealer jusqu’au fin-fond de la cité-jungle sans me faire rafaler