Derrière chaque moraliste, un grand coupable

Cette affirmation peut paraitre péremptoire, mais les exemples sont foisonnants. 

Vu que seront ciblées des starlettes à l’égo fragile, on s’abstiendra de donner des noms.

Mais qu’entend-on par « moraliste » ?

Ici, il ne s’agit pas de Bossuet ou de Rousseau, mais de l’orgueilleux post-moderne  

Celui-ci  s'est fait un métier de dire ce qui est bien ou ce qui est mal. Ivre de sa puissance médiatique, il noie son manque d'idées dans des revendications tapageuses


Par exemple, tenez  :

- Ce journaliste de vingt ans, trop présent sur les réseaux, et qui est obsédé par la souffrance animale. Ce monomaniaque cherche évidemment à expier une culpabilité : celle d’avoir eu une relation adultère avec une femme mariée, et dont le mari l’apprenant se sera précipité au suicide ;

- Dans un autre registre, ce vrai faux philosophe, garant auto-proclamé de la paix et de la justice, qui incite tout de même son gouvernement à réaliser cette aporie qu'est la "guerre humanitaire" ;

- Mais encore, cette grande combattante pour l'émancipation féminine qui détient de grosses parts dans une boite de communication, chargée de donner bonne image à l'Arabie Saoudite. 

Vous les avez ?

Facile. 

Et encore, les exemples sont nombreux. 

Pour le plaisir, à nouveau :

- Le champion de la moralisation des échanges boursiers qui s'est rendu coupable de l'escroquerie du siècle ; 

- Le pourfendeur de la fraude fiscale qui nous jure "les yeux dans les yeux" qu'il n'a jamais caché le moindre centime au fisc ; 

- L’écrivain perturbé qui s'est fait une religion de glorifier le génie d'une communauté dont il s'était avant goulûment moqué par des dessins vexatoires ; 

- De cette presse, incarnant le camp du bien et de l'égalité, surprise à rabaisser leurs collègues de genre féminin ; 

- Cette horde de justiciers d'internet qui prétendent lutter contre les discriminations, alors qu'ils ne cessent de rappeler à leurs protégés qu'ils sont différents. Hashtag « sauvons les racisés ».

- Ou encore de Madame "Je veux tuer le capitalisme", mais qui accepte de faire la saltimbanque sur un plateau de télé contre des chèques signés par Bolloré (et de surcroît, elle ne payait pas ses cotisations au CNBF).

Cet énoncé de la tartufferie délinquante pourrait être encore plus long. 

Ces faux dévots prêchent avec une rare insistance et sans aucune nuance. Tous autant qu'ils sont semblent animés par la culpabilité. Tous semblent souffrir d'une dissociation de la personnalité dont la cause est assurément un trauma de l'enfance, ou un profond ennui qui est propre au privilégié ; ou peut-être entretiennent-ils simplement un goût malsain pour le mensonge. 

En définitive, personne n'aime autant la saveur si particulière du totalitarisme que l'acharné qui désire ardemment imposer son modèle de société. 

Le pire est de cacher ses tendances nazifiantes sous un linceul de tolérance, de paix, d’égalité. Ce linceul drape leur hubris.  

Pour enfoncer le clou sur ces malades narcissiques, on se reportera - en toute philosophie - aux Saintes Écritures : "faites donc et observez tout ce qu'ils vous disent ; mais n'imitez pas leurs actions, car ils disent ce qu'ils font mais ne font pas ce qu'ils disent. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes ; mais eux, ne veulent pas se remuer. Ils font toutes les actions pour être vus des hommes (...). Ils recherchent les premières places dans les repas, les premiers sièges dans les chapelles, les saluts sur les places publiques, et l'appellation de curé" (Évangile selon Saint-Mathieu, chapitre 23, versets 3 à 7). 

Mais n'y voyez là aucune connotation morale.


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