Trois albums pour donner plaisir à petite amie

Si toi vouloir érection solide et sens enflammés de ta copine, lis ce qui suit. 

Promis, j’arrête de te prendre pour un demeuré, quoique tu fisse un sacré fiâsse concupiscent, prêt à lécher les plaques de la première moukère qui fait de l’eczéma, au risque de lui faire un moutard qui aura toute sa vie la varicelle. Je te l'accorde, elle n’est pas si vilaine, et ce n’est pas si désagréable d’avoir le sifflet qui gratte… 

Tu as cliqué sur ce titre car tu as, disons, quelques faiblesses, de l’ankylose, de l’ataraxie, de l’anaphrodisie, et que le roseau n’est pas très feuillu, le chêne est mou, le pétard mouillé, et que ton soldat ne salue pas le drapeau, ton juriste ne sait pas le droit. 

Tu veux faire plaisir à ta copine, qui est ta copine, même si t’es marié, car le mariage n’existe pas, puisque le divorce existe. En vérité, soit le mariage, soit le divorce devrait disparaitre parce qu’en l’état, ce sont des valeurs qui s’annulent comme des fonctions dérivées. Blaise Pascal.

Bref, elle est fatiguée, lassée, convoitée, et tu es tout proche de te faire Thérèse Raquiner (autrement dit, te faire assassiner par ton meilleur ami qui te fait cocu). 

Alors tu veux être un médaillé du sexe, sport mécanique ; être encensé par la communauté des urologues. Tu veux tenir longuement la barre sur les mers agitées des passions humides et branlantes. 

Très bien. Alors passe-lui l’un de ces disques avant même de songer à lui titiller un bout de sandale :


1/The Doors, Live at Felt Forum (NEW YORK), 1970

Jim Morrisson fut la synthèse parfaite d’Apollon et de Dionysos, pendant que tu demeures le produit malheureux d’une liaison infâme entre Pierre Richard et Donald Duck. 

Le solo de Morrisson sur Celebration of the Lizard titillera le coccyx de ta partenaire pour lui susciter quelques dilection pour l'invertébré que tu es ; et sur Light My Fire, elle lévitera comme Saint Joseph de Copertino quand Jim criera HIGHER. Une valeur sûre.


2/ War, anthology, 1970-1974

Surprends-là en lui donnant du War pour lui faire l’amour (tu te souviendras de ce brillant aphorisme au moment de regagner la possession de ton prépuce). War, c’est la musique de la pax romana, des claviers doux, léger et clairs, comme une brise soudaine des premiers jours du printemps, et des rythmes lubriques qui cassent des briques comme Kubrick en Afrique. L’intro en adagio de Slippin into Darkness sera pour elle une invitation à sombrer dans sa caverne platonicienne. Une expérience philosophienne et lascive.


3/ After School Season de Chuck Berry, 1957

Un album à écouter en voyage avec une conquête à qui tu as vainement promis la lune. Toute la malice confine à lui passer Havana Moon, tandis que vous vous écroulerez l'un sur l'autre dans un hôtel de l'ardente Toscane pour jouir, jouir égoïstement au rythme, comme le chantait Madame Piaf, des doigts secs et longs de l'artiste ; et de cette main qui va et qui vient férocement sur des cordes sensibles. Sagace, ta partenaire réalisera vite que Ring Ring Goes the Bell ne parle pas d'école ni de son désagréable qui retentit autour de 16h, et que rock ne signifie pas seulement caillou




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