Non, elle n'avortera vraiment pas (portrait encore plus fasciste)

Son oeil ne brille pas encore.

C'est Marie-Madeleine et la Samaritaine.

Ses démons n'ont pas été expulsés et le Sauveur ne l'a pas encore rencontrée.

Depuis notre dernier rendez-vous, deux semaines plus tôt, elle s'est autorisée à prendre du poids.

Depuis qu'un baveux lui a assuré que le père sera attrait en justice, elle semble avoir accepté le concept de cette deuxième grossesse.

Et pour cause, son conseil roulera sur le monde pour que l'idée d'un avortement à la hollandaise lui passe. Idée morbide d'une famille qui craint le déshonneur, ou plutôt le retrait d'un honneur qu'elle n'a jamais eue.

Ce gamin de 5 mois ne sera pas abducté par un Dyson que l'on ficherait dans l'entrecuisse de sa génitrice et que l'on agripperait et que l'on ferait pivoter pour en briser toutes les attaches charnelles et qui, dans un fracas ensanglanté de peau et de placenta, serait arraché à la vie dans les pleurs que ses petits poumons lui permettraient de pousser. 

Elle ne donnera pas à un pseudo-médecin l'occasion de désavouer son serment primus non nocere dans un pseudo-cabinet médical qui aurait été assailli par le froid glacial du passage de Satan, en personne. Passage ensuite dissipé, avec grâce, par Saint Michel qui viendra recueillir cette jeune âme avant qu'elle ne sombre en déshérence.

Oui, tout ceci est très moral, très désuet semble-t-il. Mais il y a des réalités qui ne passent jamais de mode : le bien d'un côté, le mal de l'autre ; les ténèbres tout autour, la lumière quelques fois, la vie et la mort.

Et qu'est-ce qu'ici le mal, les ténèbres et la mort, si ce n'est une culture qui considère que l'âme est insufflée dans le corps de l'embryon au 120ème jour seulement (et avant, ce serait du pudding ?) et qui tolère les inégalités d'héritages, le droit de correction, les polymariages...

Voilà cette culture qui précède, et justifie peut-être, la décadence toute jouisseuse que promeut la crasse république et sa vilénie issue de "mai-68". 

C'est toute cette convergence de la saleté que Madame refuse désormais. Toute cette pensée façonnée et structurée pour détruire la famille et ses valeurs.

Toutefois, Mère célibataire ou pas, elle portera pour son rejeton du fruit, puisqu'elle aura semé de bonnes valeurs, de dignité et de courage.

Voilà donc cet enfant sanctifié par la bonne volonté.

Puisse-t-il, de toutes les forces de son âme bien née, prier pour que les juges soient convaincus d'une simple vérité : que les fuyards soient traqués et qu'ils n'aient aucun lieu où se reposer, car le bras du Puissant se déploiera contre les porteurs d'iniquité.

Ainsi soit-il.







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