Les hommes préfèrent les blondes pour de très bonnes raisons

Lire les Bucoliques de Virgile est une longue érection qui nous laisse sentir le thym de Provence, les baies des tertres sucrées, l´âcre saveur de la myrte, l’odeur des moutons gras, la douceur du lait des agnelets, la tiédeur de la brise qui file entre les collines et qui agite les buissons épineux, l’agitation des ouvrières des ruches et les pétales querelleuses des orges et des blés. Et le doré des plaines n’éblouit-il pas plus que les vertes étendues ? Les sables clairs et fins n’ont-ils pas plus de charmes et d’attraits que les tristes galets ? Le son d’avoine n’est-il pas plus affriolant que le trèfle ou que la mousse des arbres ? Ainsi des femmes. La blondeur rappelle le doré du roi des astres et les trésors du grand Nord, et le blé nourricier et le pain que Christ multipliait. Il n’y a pas de blonde qui soit moche. Leur candeur est celle du grain qui vient d’éclore. Leur docte naïveté est toute naturelle, et il est défendu aux brunes d’être bêtes. Elles peuvent ne pas tout comprendre, avoir quelques latences, désirer un sublime qui confine à l’irréel… La beauté des blondes pardonne tout, explique tout. Plait aux Cieux que vous ayez un pelage qui exprime votre beauté fertile. Et si le Dieu vivant disait que les premiers sont les derniers (et inversement), les brunes, bien trop communes, ne seront à jamais que les reléguées de l’espèce.

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