Peut-on se lasser de l’été ?
À mille lieues au dessus des hommes, l’Hiver vient réclamer à l'Été son trône d’argent. L’Hiver, houspillant un Été indifférent Grand hypocrite, cédez donc la place ! Les plaisirs les plus doux sont les plus fugaces. L'Été, répliquant Envieux, porteur de toutes les maladies ! De mes étreintes, chaque corps se languit. Car gorges brûlantes et oreilles rougies, Sont les grises moissons à votre effigie. L'Hiver, courroucé Les simples vous désirent, ne sachant endurer. Or pour leur bien, le prince Hiver doit régner. L'Été, irrité Nenni, car je reste le moindre mal ! La mort des feuilles aux arbres est votre cabale. Sous votre empire malsain, la nature périt. Et votre piété pour la Toussaint est une incurie. L'Hiver, plus vivement encore Glosez, mais votre présence est un étouffoir. Sueur et soif sont les tares de votre bon vouloir. Devant l'horrible bruissement du moustique, Les engelures aux mains semblent modiques. Aussi, le vêtement de votre temps est sa