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Affichage des articles du octobre, 2023

« Mon père et moi, deux âmes sœurs »

Je n'ai pas pris la peine de me creuser le cornet pour trouver un titre original. Et c'est bien la première fois. Pire, je reprends le titre d'un article de journal. Mais d'un journal suisse. Ce titre est une citation. Une citation qui témoigne de l'admiration touchante d'une femme pour son père.  Cet article, ou plutôt, cette entrevue, mérite l'apothéose de notre attention, puisqu'il répond à ces questionnements si récurrents de notre époque :  Qu'est-ce qu'un père ? Qu'est-ce qu'un homme ? Qu'est-ce qu'un bon père ? Être modèle ? Comment ? Quelle vie se donner ? Réponse : devenir Marc Bonnant.  Tout d'abord, qui est la personne interrogée ? Il s'agit d'Arlène Bonnant,  " créatrice des bijoux Caspita, inspirés des textes sacrés des spiritualités du monde entier. Passionnée par l’art contemporain". Et Mme Bonnant " évoque l’immense respect qu’elle éprouve pour son père, l’avocat Marc Bonnant". Autre

Je vous prie de bien vouloir me dire où je puis retrouver Amélie

« Mais toi, pourquoi écris-tu donc? (...) A : Hélas! mon cher, soit dit entre nous, je n'ai pas encore trouvé jusqu'à présent d'autre moyen de me débarrasser de mes pensées. - B : Et pourquoi veux-tu en être débarrassé? - A : Pourquoi je veux? Est-ce que je veux! J'y suis forcé. - B : Assez! Assez! » (Nietzche, Gai Savoir, par. 93). Pardonnez, cher Lecteur, cette citation tronquée. Mais puisque j'en suis maintenant, depuis trois billets, à me remémorer mes années de collège, je dois en évoquer le point le plus névralgique.  Je suis plus que jamais incité à me détacher de l'actualité et des petites et grosses manipulations des petites et grosses entreprises de presse. Tandis qu'elles rabâchent, exagèrent et intimident, mes pensées, quant à elle, s'échappent et se perdent dans mon passé. Je me surprends parfois à entendre, avec une étonnante acuité, un mot prononcé avec douceur ou avec malice ;  à voir,  parfois, un décor parsemé de vert ou de gris mais, r

Y’a-t-il un Mathieu M. dans chaque classe ?

Dans la lignée du portrait de Nicolas Picard et de sa fabuleuse épopée , voici un propos sur un autre sacré loustic. L’animal était dans mon collège, et aussi un peu dans mon lycée, car  malheureusement  nous partageâmes quelques classes. Et si j’use ainsi du passé simple, c’ est bien pour marquer l’écart entre ma narration et l’insignifiance du sujet. Mathieu M. donc. En vérité, il ne s’appelle pas vraiment Mathieu. Le bougre appartient à une minorité protégée. Ainsi  dois-je le voiler du blanc drap de l’anonymat ; autrement dit, un drap d'une complexion contre laquelle le racisme n’existe pas.   Mathieu est très querelleur. Dès l’âge de 12 ans, il cherchait souvent  la confrontation physique. Il vous injuriait, prenait votre nom de famille et l’écorchait, et tentait même de savoir le nom de votre mère pour, comme il le fit parfois, l’implorer en vain, ou l’employer en des termes salaces. Mathieu a un humour très limité et circonscrit à la moquerie, bien qu’il se fisse assez pie

Nicolas Picard ; ou la formidable épopée terrestre

Je repense beaucoup à mes années de collège, époque nostalgique lors de laquelle j'essuyais la fidèle expérience de la vie en société. Au collège, j'étais entouré de crétins infinis qui, filles comme garçons, diffusaient et s’échangeaient des vidéos sexuellement explicites en classe, et perturbaient les cours par des crises entre l'autistique et le Tourette et qui n'envisageaient le rapport social qu'au gré de leurs hormones querelleuses.  Je repensais aussi tout particulièrement à un zigue qui s'appelait Nicolas Picard. Le loustic culminait à 14 de moyenne, tandis que je redoublais ma 3ème. Quelques années plus tard, l'on s'était recroisés dans la rue et aux dernières nouvelles il était apprenti-métallurgiste. Mais je savais aussi que Nicolas était un énorme détraqué sexuel qui se prêtait à tous les attouchements, sur les filles comme sur les garçons. Il n'avait que la vulgarité aux lèvres (et espérons que cela ne fut pas autre chose !). Je me disai