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Affichage des articles du janvier, 2025

Anti-hommage à Jean-Marie Le Pen, hypocrite fini

Je suis contraint de me joindre à la foule des dégénérés, des manants, des tocards qui célèbrent le trépas d'un homme, puisque nous vivons une époque dans laquelle plus rien n'est sacré. Cependant, je n'épouserai point la liesse du plus simple.  Nous devons prendre Jean-Marie Le Pen pour ce qu'il est, et c'est le Prince Murat qui en parle le mieux : il était une parodie d'homme de droite, un pantin, une construction médiatique, aussi certaine qu'un Hassen Chalghoumi, que l'ouvrier Stakhanov et que Big Brother. C'était une espèce de  monomanique, obsédé par les "arbres" et les "noix".  Ce n'est pas la belle droite du Comte de Paris ou de Monseigneur Crépy. Ce n'est pas Bernard Lugan, Joseph de Maistre ou  François de La Rochefoucauld, mais un hypocrite fini qui s'est compromis avec la gauche et les partis dits "de gouvernement". Il fut le parfait laquais de tous ces politiciens de carrière sous-instruits et su...

« Le bonheur partagé est-il divisé ou doublé ? » ; ou Montréal et l'art de la flatterie servile

Il faut distinguer, mon capitaine.  Le bonheur est la joie qui dure, qui dure et qui dure…  Comme celle de discourir devant cette noble assemblée !... Et devant ce jury de renom !  Le bonheur... n’est pas que le silence de la douleur.  C'est, par exemple, l'enivrement, l’émerveillement, le plaisir, l’extase continu de me retrouver en terres canadiennes :  De vos vastes plaines, taiseuses et verdoyantes, à vos villes aux tours immenses qui trônent sur le monde avec élégance, mais sans grandiloquence ;  De la majesté de vos cerfs à votre digne feuillage de lys et d'érables ;  De vos dames accueillantes qui ne dédaignent jamais une perspective d’accouplement à l’infinie gentillesse de votre population...  Car vous êtes bien aimables, chers Canadiens ; ce n'est pas un cliché !  Vous êtes si gentils que même votre faune vous imite, puisque sur la route qui va d'Ottawa à Montréal, j’ai été salué par trois ours bruns, deux caribous et un lombric....

Lettre à Florence : Je préfère Naples

Signore e signori, Cari città di Firenze, ti saluto.  Non,  chère Florence, tu ne mérites pas de discours en italien.  Puis j'ai besoin de ma langue natale pour décrire ton insolente beauté : de la finesse de tes vierges au marbre blanc au cloitre de Santa Croce ; aux statues des grands mythes homériques de la Seigneurie ; au David de Michelange, dont le pubis, le phallus, le pénis semble dormir pour avoir été trop célébré... ; de la Vénus païenne que Botticelli fit naitre des anges... aux rosaces de la cathédrale Sainte-Marie-de-la-Fleur, qui semblent se mouvoir dans le temps immobile, sous un dôme dominant aux pierres rouges.  Si je te tutoie, chère Florence, c'est parce que nous nous connaissons bien. Deux années ont passées depuis mon dernier passage, et tu ne t’es toujours pas débarrassée de tes touristes espagnols, ni de tes voyageurs solitaires en mal d’affection. Deux années après m’avoir présentée, au détour du hasard, au sommet de l’inattendu, celle qui aur...