Anti-hommage à Jean-Marie Le Pen, hypocrite fini
Je suis contraint de me joindre à la foule des dégénérés, des manants, des tocards qui célèbrent le trépas d'un homme, puisque nous vivons une époque dans laquelle plus rien n'est sacré. Cependant, je n'épouserai point la liesse du plus simple.
Nous devons prendre Jean-Marie Le Pen pour ce qu'il est, et c'est le Prince Murat qui en parle le mieux : il était une parodie d'homme de droite, un pantin, une construction médiatique, aussi certaine qu'un Hassen Chalghoumi, que l'ouvrier Stakhanov et que Big Brother. C'était une espèce de monomanique, obsédé par les "arbres" et les "noix".
Ce n'est pas la belle droite du Comte de Paris ou de Monseigneur Crépy. Ce n'est pas Bernard Lugan, Joseph de Maistre ou François de La Rochefoucauld, mais un hypocrite fini qui s'est compromis avec la gauche et les partis dits "de gouvernement". Il fut le parfait laquais de tous ces politiciens de carrière sous-instruits et sur-alimentés, de Julien Dray à Alexis Corbière, de Mohamed Sifaoui à Jean-Vincent Placé (le bien nommé).
L'enfoiré permis à tous ces improductifs de se gaver au banquet gras et sucré de la Vème République, en ce que son parti, le peu fameux "FN", était et reste l'objet de ce concept fascinant qu'est le "barrage politique". Grâce à l'oeuvre du borgne, on ne vote plus par adhésion, ni même pour le moins pire, mais... contre !
Pas plus d'idées originales non plus. Il était un sous-Pierre Poujade. Et son parti ? Certains diront qu'il est inédit, mais ce n'est qu'une trace de pneu sur le papier clair et immaculé de la Constitution de la Vème République. Et c'est d'autant plus perceptible de nos jours...
Ainsi, tout comme le père jadis, la fille vit des subsides de l'extrême-centrisme et de la technocratie. Mais on a bon espoir qu'au jour où la connivence des Le Pen avec le Système cessera, le pluralisme politique rejaillira.
Alors le peuple français, pas inintelligent, mais horriblement peureux, devrait plutôt songer à remettre sa contestation dans des projets plus sains, donc pas dans le dessein du FN. Peut-être dans l'associatif. Peut-être dans le micro-parti. Peut-être dans l'initiative numérique, dont les appels à l'action se concrétiseraient dans la société...
Au lieu de cela, la foule a été dupe du vrai-faux conflit qui a été monté en épingle par le clan de Le Pen père, et celui de Le Pen fille. Alors qu'en y voyant de plus près, aucun conflit n'a existé. Seuls quelques procès-verbaux d'assemblées générales du parti ont été contestés...
Et si ce développement n'a pas suffit à vous convaincre de pisser sur la tombe de Jean-Marie, souvenez-vous que ce dernier a trouvé sa consécration politique... en devenant député européen. Il n'a jamais été un maire emblématique, ni le député des mesures sociales ou de la Liberté, et encore moins un catholique revendiqué qui portait en lui les racines de la France éternelle. Il est devenu un élu d'une institution fédéraliste qu'il était censé exécrer. Il s'est lui aussi gavé à la cantine des lobbyistes et des mondialistes, tel un vulgaire pourceau dans la ferme des politichiens.
Aucune sensibilité ouvrière, ni un défendeur du caractère sacré de la vie, le châtelain de Montretout s'est opposé à de nombreuses mesures sociales proposées au Parlement européen (protection des stagiaires, salaire minimum européen - je vous mets le lien, puisque vous pensez, depuis tout à l'heure, que j'exagère)...
Toutefois, réjouissons-nous ! Réjouissons-nous, non de la mort d'un père de famille et d'un militant, aussi imparfait soit-il. Réjouissons-nous, puisque de sa dernière demeure surgira, à l'aube de lendemains qui chantent, des roses, des acacias, des jacinthes et des jonquilles, car Jean-Marie Le Pen fut un tel sac à merde, qu'il fait désormais du formidable compost.
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