La franc-maçonnerie, une formidable mosaïque de toutes les erreurs humaines
La franc-maçonnerie est un concentré de toute la bêtise humaine, un véritable shaker des vanités, un pot-pourri de toutes les arrogances et un théâtre hasardeux où se mêlent cultures mortes et dogmes étincelants.
Le grand crime de ses fils de l'idole République est de vouloir étudier les grandes symboliques des siècles en les vidant de leur sacré, et se penser très intelligents pour cela... Le but ? Attendre l'Absolu par la Connaissance. Mais de la Connaissance, le Maçon ne s'arrête qu'à la première syllabe, car l'étude véritable nécessite d'avoir en éveil tous les sens.
Explications.
I. VAINE RECHERCHE DE LA VÉRITÉ
Erreur majeure ; la vérité ne se cherche pas. Soit elle est révélée par le coeur ; soit elle est donnée par un examen de conscience qui nous révèle notre petitesse.
Ceci implique de faire preuve d’humilité.
Or, de l’humilité la proto-secte, « le Grand Orient de France » (GODF), est le grand adversaire en faisant de la recherche la vérité son but premier.
Le GODF se fait le thuriféraire de l'ignorance quand il prétend, dans le « Rite écossais ancien et accepté » (REAA), enseigner à ses disciples la Croix, l'Étoile ou le Croissant de façon profane. Mais telle étude requiert passion et foi, sans lesquelles on ne peut appréhender l'immensité du dogme examiné. Autrement dit, le franc-maçon, qui n’est pas « franc » de sa propre arrogance, vous propose de lire des équations sans connaitre les bases de l’algèbre ! Ce qui est in fine le meilleur moyen de vous convaincre qu’un et un font onze.
Celui qui prétend ne voir que des formes géométriques dans ces symboles est ou malvoyant, ou animé de toute la mauvaise de foi de l’adolescent en révolte.
Dans les deux cas, le Maçon tente de toucher les bords de l'univers avec une échelle coulissante. Tandis qu'un simple élan du coeur, qui revêt les bonnes dispositions, l'y porterait sans difficulté…
Mais en France, c’est plus de 160 000 d’esprits adolescents qui se sont perdus dans les loges dans ces simili-églises...
II. UN SUBTITUT DE RELIGION
N'en déplaise, l'humain a besoin de vénérer.
Autour de lui, il y a le temps, l’espace et la vie. Le coeur le sait. Le coeur le dit. Et il ne ment pas.
Tout autour, l’infini. Sur des milliards de milliards de coudées...
Et le Maçon le sait. Il n'est donc pas épargné par le désir de génuflecter.
A. VÉNÉRATION DES GÉNÉRALITÉS
L'Initié, le Grand Maître Suprême ou le Grand Sorcier de l'Empire du Grand Orient adore les majuscules. Telle est sa manière de sacraliser des noms communs qui ne renferment que d’immenses généralités, comme Vérité, Connaissance, Divinité, Esotérisme etc.
À première vue, c’est Le Petit Larousse que l’on consacre. Mais en regardant plus loin, c’est du Sartre : ces vagues notions n’auraient que le sens qu’on leur donne. La relativisme est roi, et la subjectivité le nouvel absolu.
Mais le Maçon ignore que ces concepts, ces idées, ces généralités ont un sens commun, un sens déterminé par une culture partagée, et une dévotion unifiante.
Par exemple, le rousseauiste prêche pour le bien de la société, et il dispense dans les universités sa philosophie tirées d’études approfondies.
L’homme de David médite la Torah, la Mishna, le Zohar après des lectures attentives et patientes ; non pas entre deux classes dans un temple postmoderne.
En cela, la franc-maçonnerie est comparable au Centre Beaubourg, ou aux Tours Aillaud de Nanterre : une architecture étonnamment laide, mais qui tient debout à cause d’une adhésion à de fausses promesses de liberté.
Mais un adolescent révolté est-il libre ? N’est-il pas plutôt esclave de son impatience ? Une impatience qui tait sa vocation à l’amour, à la dévotion et à l’élévation ? Un peu comme celui qui, fuyant les difficultés du réel, court après des trophées sur jeux vidéos pour ressentir un vague sentiment d'accomplissement.
Car la franc-maçonnerie n'est qu'une matrice de cathodes, laquelle projette des images déformées, et dont le dessin est le suivant : décourager l’étude profonde d’une doctrine et abaisser autrui au plus bas niveau de connaissance, à un savoir superficiel et à une maigre intelligence. En d’autres termes : rendre se semblables égaux dans l’ignorance.
Voilà ce que suggèrent les cercles francs-maçons.
Cependant, mathématiques toujours, n'est-ce pas la propriété absolue du cercle que de tourner en rond ? (On pourrait alors parler… de colimaçons ?).
B. DES RITES SANS DOGME (OU BIEN AVEC UN DOGME DÉSORDONNÉ)
La franc-maçonnerie réfute (difficilement) le bien-fondé des pratiques religieuses.
Consciente de sa faiblesse, elle soumet l'adhérent à des rites. Et ceux-ci ne sont pas piqués des hannetons...
Deux exemples.
1. Un pseudo-baptême
Belle trouvaille et des qualités esthétiques : le parcours initiatique peut impressionner
L'initié devient "Apprenti" (au 1er degré) lorsqu'il traverse un puits d'obscurité (au moins symbolique) pour aller vers la lumière.
Un puits littéral existe notamment à Sintra.
Néanmoins, l'authentique croyant trouvera qu'un tel parcours est insuffisant.
Une telle initiation apparaît comme un chemin sans épreuves, sans jubilation, ni sécheresse, ni larmes ; sans purification, sans contrition, sans émerveillement et sans chaleur.
Cette proposition s'apparente à un désir sincère d'enfanter, mais sans les inconvénients de la gestation et la douleur de l'accouchement.
Alors que, pour le croyant, le puits est intérieur.
Celui-ci arpente un chemin autrement plus difficile à matérialiser et certes, bien moins impressionnant. Du moins pour celui qui ne souhaite que voir, à défaut de pouvoir ressentir ou de le vouloir.
2. Des rites sans souffle
La franc-maçonnerie est ce que le mormonisme est au catholicisme. Une dévotion tiède.
Toujours dans le REAA, le "Compagnon" (au 2ème degré) doit entreprendre un "voyage" entre plusieurs colonnes du temple qui symbolisent les épreuves du monde. Il subit aussi des "attouchements". Attention, ce n'est pas ce que vous croyez.
Il s'agit pour le Compagnon de :
« Prendre, avec la main droite, celle de l’interrogateur, presser légèrement avec l’extrémité du pouce la première phalange de l’index et frapper par un mouvement invisible trois coups, les deux premiers rapprochés, le troisième plus espacé ».
Vous reconnaitrez le sacramental de bénédiction.
Plus intéressant cette fois, le candidat au 3ème grade rejoue le mythe d’Hiram, architecte du Temple de Salomon, assassiné pour ne pas avoir révélé un secret.
Ce mythe est a été remarquablement narré par Gérard de Nerval, auteur que l'on apprécie ici (et là, là aussi et ici aussi).
Dans son Voyage en Orient, ce récit semble canonique pour la franc-maçonnerie, ainsi mentionné comme évènement marquant au sein de l'exposition permanente du musée du GODF.
En lisant ce texte, sans connaitre la sensibilité liturgique de Nerval, ce qui frappe, c'est la romance interdite qui aurait brûlé entre la Reine de Saba et le Maître d'oeuvre Hiram, l'architecte qui aurait fondé le Premier Temple de Salomon (ou le Maçon originel).
En ce temps-là, Hiram fut présent tout le long de la visite de la Reine au Roi Salomon, qui voulait faire bonne impression. Ce fut la période vaniteuse du Roi d'Israël.
Hiram, lui, incarnait la force naturelle et une certaine beauté dans l'humilité.
Dans sa vanité, Salomon demanda à Hiram de mobiliser la foule d'ouvriers pour épater la Reine. Mais seul Hiram fit grande impression. Il exposa son pouvoir sur la multitude. Un pouvoir fondé sur sa légitimité de Maître Artisan et sur la loyauté des foules travailleuses.
Décadent, mais vif, Salomon remarquait l'attrait sensible qui se tissait entre la Reine et le serviteur. Le souverain songeait à faire assassiner Hiram. Mais le Roi ourdit un dessein plus subtil : il donna à Hiram de façonner une mer d'airain, pour à la fois se débarrasser d'un rival et impressionner la souveraine.
Au moment de sa confection, Hiram s'y vit jeté et mourir.
Mais se relevait "plus radieux que jamais".
(Un écho au premier mystère glorieux de la Résurrection ?).
Mais il ne s'agissait que d'une vision. Comme les prophètes en ont parfois...
Hiram finit cependant tué par des ouvriers, qui souhaitaient lui soutirer le mot de passe qui lui donnait tout pouvoir sur le peuple ouvrier.
Ici s'achève le récit.
Sur une ambiguïté toutefois : les assassins ont-ils été envoyés par le Roi Salomon ?
Voici les grandes lignes du récit du prophète de la franc-maçonnerie.
Une très bonne histoire, pour laquelle il fallut le génie d'un écrivain maudit, qui finit, rappelons-le, délirant et hanté de visions qui furent nourries par un trop-plein de savoir désincarné.
Car la vie de l'ami Nerval s'acheva suicidé, pendu, à Paris, rue de la Vieille Lanterne, seul, dans l'ombre.
Il connut, selon son sublime Aurélia, une fausse béatitude, entouré d'Osiris, de Vénus et de sainte Marie...
Cet homme cherchait une femme ; et plus qu'une femme, un amour éternel.
Cet homme avait besoin d'un dogme ; et d'un dogme enveloppé de toute sa puissance, sa cohérence et son unicité.
Ainsi expira-t-il sous cette Vieille Lanterne qu'il eût toujours fui...
III. DÉVOIEMENT DES SAINTES ÉCRITURES
"Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu" (Jean 1, 1-2).
"Tout par lui a été fait, et sans lui n’a été fait rien de ce qui existe.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes,
Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue" (Jean 1, 3-5).
"Dans le prologue de Jean, la lumière est associée au Verbe et à la vie. Le Verbe est la parole divine, l’expression du plan de Dieu. Le prologue nous invite à recevoir cette parole, et au-delà, à la comprendre, à l’intérioriser afin de ne pas demeurer dans les ténèbres".
La lumière est en surplomb.
"Enfin, l’éclairage du Delta lumineux, symbole du Grand Architecte de l’Univers, et le déploiement du tableau (tapis) de loge marquent la dissipation définitive des ténèbres et l’ouverture d’un espace sacré".
« Vous l’avez compris, cher Lecteur inconnu, c’est avant tout une Rencontre de quelque chose que chacun, du plus profond de lui-même, a cherché. Grâce à une rencontre heureuse, l’homme expérimente un don supérieur qui ne le saurait susciter ni créer. Dans la clarté et dans la joie d’une telle Rencontre, il entrevoit la proximité de la Sagesse, de la Force et de la Beauté (invoquée lors de l’allumage des trois piliers à l’ouverture des travaux en loge bleue), de la Paix, de l’Amour et de la Joie (invoqués lors de l’extinction des trois piliers à la fermeture des travaux), qui se trouve derrière toute rencontre humaine. »
"...prit du pain ;
et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant :
Prenez, mangez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant :
Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.
Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père".
IV. FUNESTE TENTATION DE L'ESOTÉRISME
La franc-maçonnerie propose un sous-produit des religions abrahamiques, une production industrielle, aseptisée, rapide à préparer et facile à avaler.
Soit tout ce que notre molle république propose à la jeunesse...
Un rite attire cependant notre attention, alliant esprit de connaissance et révolte contre l'abrahamisme : le « rite égyptien » Memphis-Misraïm.
Celui-ci est de toute beauté, car il repose sur des croyances et des sciences millénaires. Et il ne comprend pas 33 degrés, mais 99.
Le nombre de la réalisation ultime.
Alors que le nombre 33, sauf pour parler de l'âge du Christ crucifié, ne symbolise qu'une réalisation partielle...
Ainsi, tend-on à connaitre l'alchimie, le pythagorisme, Zoroastre, Thot, Horus et bien d’autres, en atteignant des grades truculents tels que "Grand Pontife de la Vérité", "Sublime Maître des Temples", "Prince de Lumière" etc.
Ce dernier titre révèle la vraie substance de la franc-maçonnerie, et on ne peut que le saluer.
Enfin, ce rite vous invite à tirer les cartes, à croire en l'horoscope, à changer le plomb en or, ou à invoquer les morts...
Mais que peut-on invoquer, en dehors de Dieu en soi, si ce n'est le malin ?
1 Timothée 2:5 : Jésus-Christ homme est le seul médiateur entre Dieu et les hommes. (Sans vouloir paraître insistant, cher Lecteur bien connu, en particulier de sainte Marie, de saint Michel, de tous les saints, de tous les apôtres, de Jésus-Christ et de Dieu, le Père-tout-puissant…).
Convenons alors avec René Guénon, rescapé du rite égyptien, que « la prétention d'acquérir la connaissance du monde spirituel par des moyens matériels est évidemment absurde ».
Guénon, immortel par sa pensée, est lucide et se fait le critique implacable des croyances new age, en dénonçant l'Erreur Spirite.
Son propos est le suivant :
"De plus, parmi toutes les doctrines « néo-spiritualistes », le spiritisme est certainement la plus répandue et la plus populaire, et cela se comprend sans peine, car il en est la forme la plus « simpliste », nous dirions même volontiers la plus grossière ; il est à la portée de toutes les intelligences, si médiocres soient-elles, et les phénomènes sur lesquels il s’appuie, ou du moins les plus ordinaires d’entre eux, peuvent aussi être facilement obtenus par n’importe qui".
Cela ne vous rappelle rien ?
Voilà donc toute la franc-maçonnerie en slip : une foi sans dogme, une vérité sans révélation, un dieu sans pouvoir, une initiation sans grâce, une vocation au néant, sauf au réseautage et à la pédanterie, et une fraternité sans charité.
Elle représente toute l'inculture de notre siècle ; un siècle obscur qui a appartenu à l'ennemi, comme le prédisait la vision de Léon XIII.
Une inculture criminelle, qui promet dans des librairies (comme celle qui jouxte le musée du GODF) des bouquins comme : "Agir et penser comme Harry Potter - Loyal, courageux, réfléchi, malin, leader, studieux...". Alors que Harry Potter est couard, stupide, timoré et dépressif. Le sujet a été traité quelques années plus tôt. Et ne parlons pas de "Agir et penser comme Dark Vador" ou "comme Homer Simpson"... (Précisons que ces livres sont entièrement écrits au premier degré).
Qu’ils gardent leurs idoles !
Nous garderons l'Évangile, et nous prierons pour la conversion des franc-maçons, car c'est résolument ce qu'ils brûlent d'avoir ; ils ne veulent pas d’un salariat auprès d'un cabinet d'architectes cosmiques, mais d’une main tendue, celle d'un père.
Confiteor.
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