Quelques questions sur le Coran à nos frères bien-aimés dans le Dieu unique

Le peuple musulman est sujet, particulièrement en France, à de maintes incompréhensions. 

Il est croyant, et sincèrement croyant. Son coeur est à Dieu. Il ne demande qu'à pratiquer sa foi sereinement dans un pays non-musulman.

Néanmoins, un pays comme la France, gouverné par le sous-dogme républicain, ne tend pas à la neutralité devant les religions, mais à les neutraliser.

Ainsi, chaque religion en France doit se fondre dans celle de la laïcité.

Pour quelles raisons ?

Pour évincer les moeurs, pervertir les libertés et favoriser le désir de la chair et de la matière, plutôt que le désir du Ciel.

Pour quelles raisons encore ?

Pour favoriser plus encore le marché, et un marché où tout serait à vendre et tout serait prétexte à "dégager de la marge". Ainsi souhaiterait-on même que la moindre interaction sociale soit source de profit, qu'il s'agisse de demander à un intermédiaire de trouver pour nous un toit, ou bien de rencontrer son conjoint ou sa conjointe, ou simplement de vivre l'amour, ou même de concevoir un enfant (cf : l'abominable et absurde question de la "GPA éthique"). En sus de la vie, même la mort fait désormais l'objet d'un commerce.

Accusons alors une société hypocrite qui ose complexer ceux qui sont issus de l'immigration. Ceux-ci, à cause de la bêtise de quelques roitelets de l'Éducation nationale ou du triste secteur tertiaire, songent en eux-mêmes que :

- "Toujours j'aurai une tête d'arabe, et que ma différence est trop marquée pour que je sois accepté" ;

Ce qui est faux. 

D'une part, votre présence force le respect, d'abord au regard de la dignité humaine qui est inhérente à votre personne. 

Ce même droit à la dignité humaine qui a été consacré en tant que la liberté fondamentale par, justement, les ainés de ceux qui se bornent à ne voir que vos différences (cf : les convention et déclaration y afférentes).

D'autre part, vous êtes d'autant plus digne que vous maitrisez la langue du pays, que vous respectez ses moeurs (du moins, le peu qui reste) et que vous observez les lois du pays.

Enfin, les auteurs de ses vilaines pensées ou paroles sont souvent des acculturés, qui remplissent leur vide avec de vaines distractions, au lieu d'au moins se gorger d'art et de littérature.

En d'autres termes, ils sont faibles de leur ignorance et de leur manque d'originalité.

Autre pensée qui tourne, souvent, dans l'esprit des musulmans de France : 

- "Je ne me sens pas chez moi, car je suis loin de la terre de mes ancêtres et qu'il est difficile de pratiquer ma foi ici"

L'infinie incohérence de cette société, sans pieds ni tête, est de parler dans les médias de "tolérance religieuse" (à juste titre), tout en tannant ses membres de débats sur le "burkini" ou sur le "voile".

En somme : "vous êtes les bienvenus, mais pas trop". Ou encore : "on a besoin de vous en tant que main-d'oeuvre, mais ne bousculez pas trop nos moeurs anti-religieuses et mercantiles". 

À l'évidence, la foi et la connaissance de Dieu s'opposent au culte du marché financier, puisque ces deux choses :

- 1/ portent à se concentrer sur le beau, le bon, le juste et l'utile

(illustration : est-ce qu'un handspinner, une Rolex, une Mercedes, ou juste une énième machine à café Nespresso est nécessaire à votre survie ?)

- 2/ amènent à produire des biens et des services de façon éthique

(et, si possible, des aliments sans poison ; cf : l'interminable débat sur les pesticides, alors que l'issue devrait être évidente ; et encore, si possible, des services prodigués par des personnes compétentes et non avides de profit).

***

Que nos frères dans l'Éternel ne soient pas inquiets. Nous sommes tous condamnés à l'exil depuis notre chute du Paradis terrestre. 

Nous vivons les mêmes tourments dans cette vallée de larmes. 

Ici-bas, rien ne semble correspondre à nos aspirations profondes, tout semble superficiel et surfait, et nous nous sentons incompris de tous ceux qui se complaisent dans les jouissances faciles et autres satisfactions de leurs bas instincts.

Ainsi, nous nous sentons exilés, car nous sommes tous fils d'Abraham, comme il est dit : 

« Puis Nous t’avons révélé : Suis la religion d’Abraham, le pur monothéiste ; il n’était pas du nombre des associateurs. »

Sūrat al-Naḥl (16,123)

 

Ce même Abraham à qui l'Éternel a dit :

"L'Eternel dit à Abram: Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai"

Genèse 12:1

 

Ainsi, si Abraham est le fondateur de la première communauté monothéiste, peut-on considérer que le Dieu unique du Coran est le Dieu juif ?

C'est particulièrement ce que l'Ancien Testament proclame : Abraham est le premier patriarche du peuple juif, car il fut... fondamentalement Juif :

« Voici mon alliance avec toi : tu deviendras le père d’une multitude de nations. On ne t’appellera plus du nom d’Abram, ton nom sera Abraham, car je fais de toi le père d’une multitude de nations. Je te rendrai extrêmement fécond, de toi je ferai des nations, et des rois sortiront de toi. J’établirai mon alliance entre moi et toi, et ta descendance après toi, de génération en génération : ce sera une alliance éternelle, ainsi je serai ton Dieu et celui de ta descendance après toi. À toi et à ta descendance après toi je donnerai le pays où tu séjournes, tout le pays de Canaan, en propriété perpétuelle, et je serai leur Dieu. »

 

Le Coran évoque aussi Moïse, descendant d'Abraham (Gn 21,3 ; Gn 25,26 ; Gn 35,23-26 ; Ex 6,16-20), qui sera le réceptacle de la Loi et le médiateur de la Parole :

« Nous avons fait descendre la Torah, dans laquelle il y a guide et lumière. C’est d’après elle que les prophètes, soumis à Dieu, jugeaient les affaires des Juifs, ainsi que les rabbins et les docteurs, à ce qu’on leur avait confié de l’Écriture de Dieu dont ils étaient les dépositaires et dont ils étaient témoins… »

Sūrat al-Māʾida (5,44)

 

Moïse, prophète juif par excellence (Deutéronome 34:10), dut, d'après le Coran, recevoir la Loi, et à Mahomet de l'écarter, purement et simplement, et de la substituer par le Coran (Sūrat al-Māʾida, 5,48).

Toutefois, 1 900 ans séparent la Révélation de la Thora et l'Hégire (la tradition situe l’Exode vers le XIIIᵉ siècle av. J.-C ; et l'Hégire se situe en 622 apr. J.-C., départ de Mahomet de La Mecque à Médine).

Alors, pour quelles raisons l'Éternel aurait laissé s'écouler tant de temps avant que son peuple ne connaisse le Coran ?

À ce propos, Sūrat al-Māʾida (5,44) indique une vérité :

"Et si Dieu avait voulu, Il aurait fait de vous une seule communauté. Mais Il veut vous éprouver en ce qu’Il vous a donné".

Mais pour quelles raisons encore Dieu désavouerait un peuple, le peuple israélite, qu'Il a comblé de tant de grâces, dont : la Loi au Sinaï par Moïse (Exode 20), l’Alliance éternelle avec Abraham, Isaac et Jacob (Genèse 17,7), le culte véritable au Temple par les sacrifices prescrits (Lévitique 1–7), ou sa Présence dans l’Arche et le Saint des Saints (Exode 40,34). 

Aussi l'Éternel a suscité les prophètes pour enseigner et ramener le peuple à la fidélité : Isaïe, Jérémie, Ézéchiel, Daniel. Il a inspiré les psaumes de David et la sagesse de Salomon (Psaumes, Livre des Proverbes, Livre de la Sagesse). 

Enfin, Il a promis un roi éternel issu de David (Deuxième Livre de Samuel 7,12-16). 

Toutes ces grâces ne sont-elles pas la somme d'un édifice extrêmement cohérent ? Surtout, tous ces évènements mènent à Jésus-Christ, « car la Loi fut donnée par Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ » (Évangile selon Jean 1,17 ; Lettre aux Hébreux 1,1-2).

Toutefois, le Coran désavoue la divinité du Christ, alors qu’il est dit, selon ce même Coran :

– Né de la Vierge Marie (Sūrat Āl ʿImrān 3,45-47 ; Sūrat Maryam 19,16-22) ;

– Auteur de guérisons et de résurrections (Sūrat Āl ʿImrān 3,49 ; Sūrat al-Māʾida 5,110) ;

– Élevé vivant auprès de Dieu (Sūrat al-Nisāʾ 4,157-158). 

– Signe, à son retour, de la fin des temps (Sūrat al-Zukhruf 43,61).

Ce dernier point nous rappelle la révélation de l'Apocalypse de Saint Jean (19,11-16) :

« Puis je vis le ciel ouvert, et voici qu’apparut un cheval blanc. Celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable ; il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme ardente ; sur sa tête, plusieurs diadèmes ; il avait un nom écrit, que nul ne connaît, sinon lui-même. Il était revêtu d’un manteau trempé de sang ; son nom est le Verbe de Dieu. Les armées du ciel le suivaient sur des chevaux blancs… De sa bouche sort une épée acérée, pour frapper les nations ; il les gouvernera avec un sceptre de fer ; il foule la cuve du vin de l’ardente colère de Dieu, le Tout-Puissant. Sur son manteau et sur sa cuisse, il porte un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. »

Ainsi est affirmé le rôle majeur du Christ dans l'abrahamisme, tant dans la Bible que dans le Coran.

D'ailleurs, comment ne peut-il pas être Fils de Dieu s'il est né, comme aucun autre homme auparavant, d'un miracle et de la Bienheureuse Vierge ?

Comment ne pas considérer son essence divine, alors qu'il a été élevé, comme aucun autre homme auparavant, auprès de Dieu ?

En ceci, une gloire si flagrante ne pouvait être absente du Coran : 

« Dieu dit : Ô Jésus, certes, Je vais mettre fin à ta vie terrestre, t’élever vers Moi, te débarrasser de ceux qui ne croient pas, et mettre jusqu’au Jour de la Résurrection ceux qui te suivent au-dessus de ceux qui ne croient pas. » 

Sūrat Āl ʿImrān (3,55)


Quels motifs ont conduit Dieu à élever Jésus à Lui, si ce n'est pour le reconnaitre comme son Fils, et comme celui qui jugera les vivants et les morts ? (Actes 10 : 42-43).

La Parousie, la jonction entre la terre et le Ciel, est inéluctable. Comme semble inéluctable la nouvelle gloire du Christ, ayant conduit à Mahomet à l'admettre de sa parole : 

« Jésus fils de Marie descendra bientôt au milieu de vous. Il jugera avec justice, il brisera la croix, tuera le porc et abolira la jizya. Les richesses seront si abondantes que personne ne les acceptera, et une seule prosternation vaudra mieux que le monde et tout ce qu’il contient. »

Sahih al-Bukhari, n°3448

Et Saint Paul de préciser :

"afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue confesse, à la gloire de Dieu le Père, que Jésus-Christ est Seigneur."

Philippiens 2:10-11

Alors, comment le Coran peut indiquer que Jésus n'eût pas été, sa vie durant, le premier des prêtres de l'Église catholique et apostolique ?

Sommes-nous certains que le Christ ait pu se réclamer prophète en Islam ?

« Quand Jésus ressentit de l’incrédulité de leur part, il dit : “Qui sont mes auxiliaires dans la voie de Dieu ?” Les apôtres dirent : “Nous sommes les auxiliaires de Dieu. Nous croyons en Dieu ; sois témoin que nous lui sommes soumis (muslimūn).” » 

Sūrat Āl ʿImrān (3,52)

 

Pourquoi Jésus aurait donc accompli des miracles au nom de l'Islam, alors que ces miracles ne sont qu'abordés dans le Coran, mais détaillés dans les Évangiles ? Quelle sagesse le Coran tire de ses bienfaits ? Quelle morale ? Quelle leçon ? 

D'après les Évangiles, tout est clair : il s'agit de révéler la bonté et la miséricorde de Dieu.

Et pourquoi Mahomet n'a pas lui-même accompli de miracles ou de sermons enflammés ? Certainement que trop de témoins ont pu attester, en ces temps-là, des actions de grâce du Verbe incarné, de Jésus Christ, Dieu qui s'est fait chair, et qui est mort sur la croix comme le dernier des larrons dans son extrême humilité.

Alors résister à cette possibilité, n'est-ce pas douter de la miséricorde divine ? Résister à cette vérité, n'est-ce pas ignorer l'historicité de la crucifixion et l'authenticité des Évangiles ?

Voyons les écrits et les témoignages, qui vont de l'Antiquité à ce jour : 

- La crucifixion de Jésus est attestée par plusieurs sources antiques non chrétiennes :

-- dont Tacite (vers 116 apr. J.-C.) qui rapporte que « Christus subit la peine capitale sous Ponce Pilate » ;

-- Pline le Jeune (vers 112) décrit des chrétiens qui « chantent des hymnes au Christ comme à un dieu » (Lettres 10.96) ;

-- Suétone (vers 121) mentionne des troubles à Rome « à l’instigation de Chrestus » (Vie de Claude 25.4) ;

-- Lucien de Samosate (IIᵉ siècle) se moque des chrétiens qui adorent « ce sophiste crucifié » (Mort de Pérégrinos 11-13) ; 

-- La lettre de Mara bar Sérapion (Iᵉr–IIIᵉ siècle) parle de l’exécution du « roi sage des Juifs » ;

-- le Talmud de Babylone (Sanhedrin 43a) mentionne l’exécution de Yeshu ha-Notzri « à la veille de Pessah » ;

Ces témoignages, pourtant hostiles à Jésus Christ, confirment sa crucifixion et la naissance de son culte : le Christianisme. 

- Quant à l'authenticité des Évangiles :

-- le plus ancien fragment d’Évangile est le Papyrus P52 (vers 125-150), contenant Jean 18 ;

--  suivi du Papyrus P66 (vers 200, Évangile de Jean) ;

-- et du Papyrus P75 (début IIIᵉ siècle, Luc et Jean), avant le Codex Sinaiticus (IVᵉ siècle), premier Nouveau Testament complet ;

-- Aussi, les chercheurs datent les Évangiles de Marc (vers 70), Luc-Actes (80-85) et Jean (90-100).

-- Enfin, des historiens athées ou agnostiques confirment ces faits : Bart D. Ehrman affirme que « la crucifixion de Jésus par les Romains est l’un des faits les plus sûrs de sa vie », Gerd Lüdemann écrit que « la mort de Jésus par crucifixion est indiscutable » (The Resurrection of Christ, 2004), et Tim O’Neill (blog History for Atheists) réfute l’idée que Jésus serait un mythe.

Alors Jésus de Nazareth, si important soit-il dans le Coran, pourquoi n'a pas établi son ministère à la Mecque ? Si les musulmans devaient prendre la suite des israélites, pourquoi les prophètes juifs, nommés dans le Coran, n'ont pas évoqué la Kaaba et la Mecque dans leurs prophéties ?

Nous évoquions les grâces qu'ont reçues les Juifs dans l'Histoire, attestée par l'Ancien Testament.

En ce sens, le Coran, à juste titre, rappelle l'élection divine d'Israël :
« Ô enfants d’Israël, rappelez-vous le bienfait dont Je vous ai comblés, et que Je vous ai préférés aux mondes. »

 

Mais qu'en est-il des complaisances dont dut bénéficier le peuple musulman, à la suite du peuple juif ? Alors qu'il est écrit dans le Coran :
« Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes : vous ordonnez le bien, interdisez le mal, et croyez en Dieu. » 

Or, à ce jour, et depuis l'an 622, qu'a fait que les musulmans soient dépourvus d'unité, de papauté, de magistère, et d’État et que l'Islam soit si morcelé entre les courants hanafite, malikite, chafiite, hanbalite, imamites, ismaéliens, zaydites, kharidjites ? 

Qu'a fait que les musulmans demeurent sans sacrement et sans liturgie qui les uniraient tous dans la célébration du Tout-Puissant ? Doit-on considérer que la foi ne s'exprime que dans l'application de règles de rigueur ?

Si Dieu prévoyait l'universalité de la règle du Coran, comment se fait-il que les chrétiens comptent à ce jour 2,3 milliards de fidèles, soit un tiers de l'humanité ? Nonobstant une "explosion" depuis 10 ans du nombre d'églises porté à 4,2 millions dans le monde ?

Considérant le rayonnement croissant de l'Église Catholique, seule institution de plus de 2 000 ans d'âge, Jésus Christ reviendrait-il vraiment "briser la croix" (Sahih al-Bukhari, n°3448), celle-là même qui symbolise la puissance de son Église et sa gloire de par le monde ? 

Et pour réfuter cette gloire, le Coran énonce  :
« Ils ne l’ont ni tué ni crucifié, mais ce n’était qu’une apparence. »   
Mais si la crucifixion était un mensonge, est-il juste de donner tant d'importance au symbole de la croix ? 

Si le Coran était parole divine, Dieu n'aurait-il pas démenti plus amplement le fait de la crucifixion ? Surtout en ce que ce fait, allégué de faux, blesserait gravement la Vérité et l'unité de Son peuple ?

Contre les Évangiles, Dieu se bornerait-il à cette simple réfutation : 
“Nous avons vraiment tué le Messie, Jésus fils de Marie, le messager de Dieu”… Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié ; mais cela leur est apparu ainsi. Ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans le doute : ils n’ont là-dessus aucune connaissance certaine, ils ne suivent que des conjectures. Ils ne l’ont certainement pas tué, mais Dieu l’a élevé vers Lui. Dieu est puissant et sage. » 

 

Or, les Évangiles apparaissent plus circonstanciés quant à la survenance de la Crucifixion :
« C’était la préparation de la Pâque, environ la sixième heure. Pilate dit aux Juifs : Voici votre roi. » (Jean 19,14)

Aussi : Matthieu 27,33, Marc 15,22, Jean 19,17... 


Indiquons toutefois que le Coran reconnait la véracité des Psaumes (Zabūr) du Roi David  : 
« Ton Seigneur connaît mieux ceux qui sont dans les cieux et sur la terre. Nous avons favorisé certains prophètes plus que d’autres. Et à David Nous avons donné le Zabūr. » 

Ce qui revient à reconnaitre la vérité de la passion et de la gloire du Sauveur, puisque, par cette oeuvre inspirée par le Saint Esprit, David a prophétisé la venue du Christ et sans aucune ambiguïté : 

« Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré » (Ps 2,7). 

« Ils ont percé mes mains et mes pieds » (Ps 22,17 LXX) ;  
« Ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique » (Ps 22,19). 

« Tu n’as voulu ni sacrifice ni oblation, mais tu m’as formé un corps » (Ps 40,7).
« Oracle du Seigneur à mon Seigneur : Siège à ma droite jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied » (Ps 110,1). 


Pourquoi le Coran ne pouvait faire fi des Psaumes ? Sans doute que ceux-ci sont d'une telle clairvoyance et d'une poésie si éclatante, qu'ils ont connu une notoriété qu'il aurait été difficile d'ignorer.
 

Alors peut-on - encore aujourd'hui - réfuter sérieusement la souveraineté du Christ ? 

Et le peuple musulman peut-il encore revendiquer une parenté avec le peuple juif, alors que :

1/ leur succession, depuis l’an 622, n'est jamais venue ;

2/ les juifs de l'État d'Israël (non pas tous les juifs) occupent la terre sainte et jouissent, pour l'instant, d'un immense soutien géopolitique ;

3/ les juifs de l'État d'Israël vivent dans le fantasme où Gog du pays de Magog (un peuple "du Nord lointain", Ézéchiel 38–39) viendrait les agresser, sonnant la fin des temps ;

4/ les juifs de l'État d'Israël déciment actuellement un peuple arabe, le peuple palestinien natif (celui du Christ !), avec à sa tête un Netanyahou, qui cite de façon criminelle Deutéronome 25:17-19 :
"Lorsque l'Éternel, ton Dieu, après t'avoir délivré de tous les ennemis qui t'entourent, t'accordera du repos dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne en héritage et en propriété, tu effaceras la mémoire d'Amalek de dessous les cieux: ne l'oublie point".
5/ les juifs de l'État d'Israël, à tort, intensifient leurs attaques pour, particulièrement, mettre en danger leur survie, et précipiter le secours de Dieu. Autrement dit, de faire s'accomplir, par leur propre et toute petite volonté d'hommes, la prophétie d'Ezékiel 38 et 39 : 
"Tu monteras contre mon peuple Israël, comme une nuée recouvrant le pays. Cela se passera à la fin des jours. Je te ferai venir contre mon pays, afin que les nations me connaissent quand, sous leurs yeux, j’aurai manifesté ma sainteté à tes dépens, ô Gog" (verset n° 16).


Qu'importe ! L'État d'Israël envisage "l'option Samson". C'est-à-dire, un suicide en règle en cas de défaite, au moyen du feu nucléaire. Inquiétant ! Et quelle arrogance ! 

Et si les gouvernements théocratiques musulmans n'interviennent pas pour leur frères en religion palestiniens, est-ce pour des raisons purement politiques ? Ou parce que les fins dernières du Coran sont les mêmes que ceux de l'Ancien Testament, marquées par l'assaut de Gog ? (Sourate al-Kahf, 18,92-99 ; Sourate al-Anbiyāʾ (21,95-97).

Par conséquent, les "pays arabes" n'auraient-ils mieux intérêt à (très) bien se tenir et à ne pas intervenir contre l'État d'Israël pour ne pas être assimilés à Magog ? Le risque pour ces pays étant d'être du mauvais coté de la barrière de l'Histoire : celui des vaincus contre la gloire d'Israël.

Contre toute apparence, c'est tout une communauté d'intérêts eschatologique qui existerait entre le peuple musulmans et le peuple juif.

Ce même peuple à qui le Christ a dit qu'Il n'était pas venu pour abolir la Loi (la Thora) ou les prophètes, mais pour remplir (Matthieu 5, 17) ?

La venue du Christ n'a aucunement aboli l'Ancien Testament, et sa Parole vient le compléter. Tandis que le Coran, bien malheureusement, vient censurer, sabrer, abolir, toujours de façon sèche et péremptoire, sans pour autant remplir.

Alors qu'à chaque humain, quel qu'il soit et d'où il vient, le Christ est venu proposer une Alliance nouvelle, après Celle de Moïse, puisque le peuple juif s'en est écarté :

"Et il leur dit : Ceci est mon sang, le [sang] de la nouvelle alliance, qui est versé pour la multitude" (Marc 14:24).

Le Christ incarne le Verbe, la pédagogie douce, s'étant sacrifié lui-même pour la rémission de nos péchés et pour nous ouvrir la porte du Royaume des Cieux. 

Existe-il plus haute miséricorde ?

S'agirait-il d'une fable que l'esprit humain, plein d'orgueil et blessé par le péché, pourrait concevoir ? À l'évidence, non. 

Vous et moi, pour plaire à Dieu, nous penserions que le Salut implique le glaive et la conquête.

Mais la Sainte Église Catholique, a-t-elle conquis avec des centurions ou avec des missionnaires ? Qui peut dire que l'Évangile s'est répandu par le sabre, plutôt que par le verbe ? Et qui sont les martyrs et les persécutés de l'Histoire ? Qui sont les saints, où sont-ils ? Quelle a été la religion de Saint Charbel Makhlouf aux 30 000 miracles ? Croyait-il au Dieu d'Abraham ou à la Très Sainte Trinité ?

Tant de questions que je laisse à votre réflexion. 

Il appartient à chacun d'y songer dans le calme et la paix de l'esprit. 

Une foi assurée et une doctrine forte n'est irritée par aucune question. 

Au contraire, l'âme bien disposée se réjouit de pouvoir répondre aux incertitudes et de répandre sa lumière.

Sans haine. Jamais.

***

Voici, chers frères. 

Musulman est un titre juste. Cela signifie "celui qui se soumet". Et nous sommes tous soumis à la volonté de Dieu. 

Nous ne maitrisons pas les battements de nos coeurs, nous n'avons que peu d'empire sur nos pensées, nos affects et nos peurs. Nous ne connaissons pas le jour et l'heure de notre mort, et plus largement nous ne savons jamais de quoi demain sera fait, et quel sera le pain de ce jour. 

Mais vous êtes tous invités, vous tous, à être baptisés en Christ ; ce Christ si important dans le Coran. Vous en êtes témoins.

Vous êtes tous conviés à ce formidable banquet, "là où il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ" (Galates 3:28)

Et comme poursuit l'Apôtre : "...si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse" (Galates 3:29).

Alors venez sans crainte, sans complexe.

Certes, la voie de la sainteté déroute et bouleverse ; vous renoncez à vos certitudes, mais certainement pas à votre identité. Et vous obtiendrez toutes les grâces pour surmonter les obstacles.

Venir au Christ n'est pas trahir sa promesse envers Dieu.

C'est l'accomplir.


 












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